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5 bonnes raisons de regarder Les Revenants

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Les séries françaises, c’est souvent la catastrophe. Alors quand l’une d’entre elles est aussi bonne que les Américaines et les Anglaises, ça serait bête de la rater ! On vous donne 5 bonnes raisons d’être au rendez-vous…

 

Parce que les morts n’ont jamais été si vivants

 

Les revenants du titre ne sont pas des zombies. Ce sont des gens en parfaite santé, à peine sujets à de vilaines insomnies. C’est l’idée de génie de la série de Canal+, piquée au film éponyme dont elle s’inspire, sorti en 2004. Dans Les Revenants, une poignée de morts revient à la vie, mais sans aucune intention de ripailler de nos entrailles : ils veulent juste reprendre une vie normale, redevenir la fille, le mari, l’amant qu’elles et ils étaient avant de mourir, retrouver leur place dans la vie privée de leurs proches. Des zombies presque tranquilles, et d’autant plus flippant qu’ils ne mangent plus nos tripes mais nos cerveaux et notre cœur, métaphoriquement, notre sainteté d’esprit et nos sentiments…

 

Parce que les vivants aussi sont mortels

 

Fabrice Gobert, Céline Sciamma, Emmanuel Carrère, Nicolas Peufaillit et tous ceux qui ont travaillé sur le scénario des Revenants ont apporté une attention particulière aux personnages, et pas seulement aux morts-vivants. Les vivants sont aussi des héros complexes, subtils, attachants, qui se partagent une narration chorale. Julie l’infirmière blessée et solitaire qui adopte un mystérieux garçonnet revenu, Claire la mère de famille abasourdie par le retour de sa fille décédée, Jérôme son ex-mari, Pierre le paisible responsable du centre social de la ville, tous sont loin des clichés, et nombreux sont ceux qui cachent un passé secret ou un caractère inquiétant. Le mystère ne vient pas que des revenants, il vient aussi de ceux qui les reçoivent…

 

Parce que c’est un peu comme l’île de Lost, mais près d’Annecy

 

Un coin perdu, comme isolé du reste du monde, où le temps semble s’être arrêté, la vie avoir pris une autre dimension… et surtout où il se passe de drôles de trucs – l’eau qui devient noire, la lumière qui s’éteint toute seule, le barrage du coin qui se vide… Les scénaristes des Revenants ne cachent pas s’être inspirés de Lost. Autres sources d’inspiration, la référence ultime des séries étranges, inquiétantes et… montagnardes, Twin Peaks, ainsi que le film de vampire suédois Morse, où le fantastique s’immisce discrètement dans un univers réaliste.

 

Parce que cette série a une sacrée gueule d’atmosphère

 

Fabrice Gobert (qui a réalisé Simon Werner a disparu au cinéma) a aussi soigné l’image de sa série. Tout est filmé en lents travelings, sans secousses, comme si la caméra glissait dans les rues de la ville sans nom où se déroule l’intrigue. Nocturne, superbement éclairée, pleine d’ombres et de néons, Les Revenants offre une photo, comme on dit, une qualité d’image de toute beauté, rare à la télé française. C’est une série atmosphérique, vaporeuse, souvent froide, mais planante, à la façon d’un mauvais rêve qu’on suivrait comme les revenants, vaguement abasourdi – tout cela baigné dans la musique du groupe écossais Mogwai, qui a signé la bande originale. À noter, pour ne rien gâcher, que son générique est, lui aussi, très beau, jeu de reflets et de lumières sur l’absence et la mort.

 

Parce que le casting est une tuerie

 

Canal+ a réussi à attirer dans les filets des Revenants un casting renversant, où apparaît la crème des jeunes acteurs français. La preuve, les deux dernières révélations des Césars sont de la partie, Clotilde Hesme et Grégory Gadebois (Angèle et Tony). Aussi présente, et remarquable d’émotion, Céline Sallette (L’Apollonide), mais aussi Guillaume Gouix (Midnight in Paris) ou Samir Guesmi (Camille redouble). Des noms que vous ne connaissez peut-être pas encore, mais qui sont plébiscités par le cinéma, et qui seront bientôt en tête d’affiche. Aussi présents dans la série, Anne Consigny et Frédéric Pierrot, des visages familiers de la télé et du cinéma hexagonal, et des nouveaux venus irréprochables, Yara Pilartz, Jenna Thiam, Pierre Perrier ou Ana Girardot. A coup sûr, vous entendrez à nouveau parler d’eux…