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La science affirme que le cerveau des règles n’existe pas !

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Les femmes ne sont pas surprises

 

Finalement, une étude montre ce que celles d’entre nous qui ont leurs règles savent déjà : le « cerveau des règles » n’existe pas. Selon des chercheurs suisses et allemands qui ont recueilli des données sur 88 femmes, il n’y a « aucune association cohérente entre les niveaux d’hormones des femmes, en particulier les œstrogènes et la progestérone, et l’attention, la mémoire de travail et les biais cognitifs. »

L’étude a porté sur des femmes en bonne santé et des femmes souffrant de troubles endocriniens.

L’étude comprenait à la fois des femmes en bonne santé et des femmes souffrant de troubles endocriniens, principalement l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les femmes ont subi une série de tests neuropsychologiques afin que les chercheurs puissent évaluer leur mémoire visuelle, leur attention et leurs fonctions exécutives. Deux éléments distinguent cette étude des autres sur le sujet : la taille de l’échantillon était plus importante que d’habitude et les femmes ont été suivies pendant deux cycles menstruels consécutifs. Les chercheurs n’ont pas trouvé de données reproductibles du premier cycle au second ; ce qui signifie qu’il n’y a pas eu de changements universels dans la pensée des femmes en raison des changements hormonaux.

 

Les résultats de l’étude 

Bien qu’il puisse y avoir des exceptions individuelles, les performances cognitives des femmes ne sont en général pas perturbées par les changements hormonaux qui se produisent avec le cycle menstruel.

Les résultats de l’étude remettent en cause les stéréotypes offensants selon lesquels les femmes ne peuvent pas être des leaders parce que les changements hormonaux avant et pendant les menstruations ont un impact sur notre façon de penser, ou que nous sommes illogiques et incapables de contenir notre « rage » pendant les menstruations. Aucune femme n’est à l’abri de ces affirmations absurdes, comme nous l’avons vu lors de la campagne de l’ancienne candidate à la présidence Hillary Clinton.

 

Les résultats ne sont peut-être pas une surprise pour « toute personne ayant des règles et un cerveau », mais ils se heurtent à des millénaires de misogynie et de désinformation lorsqu’il s’agit des menstruations et de la cognition ou du comportement des femmes :

 

L’idée que les menstruations rendent les femmes « folles » persiste depuis l’Antiquité grecque, quand Hippocrate a suggéré que le ventre des femmes se baladait dans leur abdomen, provoquant dépression et folie.

Au milieu des années 1800, les médecins avaient commencé à écrire des articles liant la « folie » aux règles. En 1840, un médecin français soutenait que les femmes menstruées avaient « des capacités intellectuelles diminuées, et qu’elles étaient sujettes à des caprices très particuliers, à des fantaisies de caractère et de goût ».

 

L’étude arrive à point nommé dans le mouvement croissant de « l’équité menstruelle », qui vise à lutter contre cette inégalité et à aborder ce que certains appellent un problème critique de droits humains. Le manque d’accès à l’hygiène et aux fournitures menstruelles a un impact sur l’éducation et les possibilités de travail des filles et des femmes, ainsi que sur leur santé. Au Népal, des jeunes femmes sont mortes après avoir été isolées dans des « huttes menstruelles ». C’est aussi un problème économique. La plupart des villes et des États américains (à l’exception de quelques-uns) taxent encore les tampons comme des « articles de luxe », même s’ils sont, de toute évidence, une nécessité, et extrêmement difficiles d’accès pour les femmes sans abri ou incarcérées.

 

Cette étude est plus qu’une collection de résultats scientifiques. C’est la preuve que le corps des femmes ne nuit pas à notre vie professionnelle. Et, bien sûr, les femmes le savaient déjà. Mais il est important d’en discuter. « Nous n’aurons jamais l’égalité des sexes si nous ne parlons pas des règles. »